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À Dunkerque, veillée d'armes avant le Brexit

Par Sébastien Pommier pour L'EXPRESS/L'EXPANSION


Dans la cité portuaire, axe stratégique vers l'Angleterre, la France a prévu le scénario du pire. Mais personne ne mesure vraiment les conséquences d'un "hard Brexit".


A 10 kilomètres de Dunkerque, sur l'A16, des camions sont coincés dans les embouteillages, le 4 mars 2019. Philippe HUGUEN / AFP

"Ça y est, nous sommes prêts pour le Brexit. Et vous ?" Devant le corridor douanier flambant neuf qui mène à l'embarcadère, entre deux clôtures géantes, Stéphane Raison, le patron du port de Dunkerque, essaie de détendre l'atmosphère. A ses côtés, pour couper le ruban bleu, blanc, rouge, deux membres de la Border Force, l'agence douanière de Sa Majesté. Tout de noir vêtus, casquette enfoncée jusqu'aux oreilles et large pantalon à pinces, les agents britanniques restent impassibles jusqu'à ce que le plus grand des deux bombe le torse, médaille étincelante épinglée au veston, et esquisse enfin un léger sourire : "Yes, we are ready."


Ici, à Dunkerque, on ne badine pas avec le Brexit. La cité de Jean Bart, premier port français pour les échanges de minerais et de fruits, est privilégié par les transporteurs d'Europe du Nord. Près de 600 000 camions et 700 000 voitures transitent chaque année par le terminal roulier. Et près de 60 % des importations britanniques passent par les ports de Dunkerque et Calais, voisins d'une quarantaine de kilomètres...


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